Un mot à trouver ?

vendredi 22 janvier 2021

Le lycée de Sommières

C'était mardi 19, un spot publicitaire Info-Flash® (ici), au verbe un peu moins ampoulé qu'avant : le seigneur banneret de Sommières, épaulé d'une pléiade politico-technique [du beau linge !...], avait réuni, le jour même, les feudataires de "son lycée". [😉 petite métaphore médiévale, sans intention de blesser ni froisser]

41 communes (fief enclos d'une orle rouge sur la carte ci-contre), dont 8 du département de l'Hérault.
5 intercommunalités ... mais 2 seules concernées pour une grande partie de leur territoire ; et, sauf évolution en 2020, une seule à avoir "mis la main à la poche" pour profiter du lycée ...

Les collèges de Sommières et de Quissac regroupés, c'était attendu ; mais que deviennent les collégiens de Maintenon étrangers au fief ?
Plus 3 collèges "cassés" à la sortie vers le lycée : Calvisson à qui on arrache Congénies, Gallargues-le-Montueux privé d'Aigues-Vives et Castries (Hérault) dépouillé de Saint-Hilaire-de-Beauvoir et Saint-Jean-de-Cornies.
Inhabituel ... Aurait-il été nécessaire de rameuter afin d'assurer -difficilement- une garnison suffisante au nouveau lycée ?
Bien ou mal ? Il serait intéressant de connaître l'avis des exilés, ... et de leurs parents.

Ainsi donc, les collégiens habitant Calvisson n'iront pas au lycée de Sommières. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Là encore, l'avis des concernés et de leurs parents serait intéressant.

En tout cas, ils ne profiteront pas de "l'équipement sportif d'intérêt communautaire" payé par leurs dits parents.
Rappelez-vous ... Le "fonds de concours" communautaire de 2 Mons € (100 € par habitant, enfants compris) décidé en octobre 2018 (j'en avais alors écrit) "pour aider Sommières", ... affecté, pour l'habillage juridique, à la construction d'une salle de sports qui serait commune au lycée et aux associations sportives sommiéroises, ... et versé pour grande partie avant même que ne commence la construction de ladite salle de sports ...

Un "fonds de concours" proposé par le seigneur qui ne portait alors que le pennon du Consortium Contributif Pour Sommières et qui rêvait, déjà, de conquérir la ville pour en devenir banneret ... Voté à l'unanimité par les feudataires dudit Consortium ... Y compris, donc, par les délégués de Calvisson, dont les lycéens sont aujourd'hui privés de la jouissance dudit équipement (qu'en pensent ces exclus ?).

Pour finir ce billet, deux "mots" empruntés à Théodore Leclercq, écrivain et dramaturge français, né en 1777 et mort en 1851, que j'ai découvert par hasard sur le site Internet "Mon Poeme.fr" :
- la "contrefaçon" d'une citation : "Payez toujours vos dettes -surtout à fonds perdus- et vous serez considéré" ;
- et une citation authentique : "Personne ne peut se vanter d'avoir des amis en politique, on n'a que des complices".

lundi 18 janvier 2021

De l'art de rédiger ...

Depuis quelque temps, encore plus qu'avant, un/une/des communicants de collectivités publiques de proximité (pas notre commune) font ronfler les titres pour une seule et même personne : Monsieur le Président ... Monsieur le Maire ...

Deux exemples dans le montage "captures d'écran" ci-contre, tout à fait significatifs ...
Et je pourrais (vous pouvez) en trouver nombre d'autres, plus récents, tout aussi ampoulés ...

Une bouffissure du verbe pour l'annonciation de l'avènement d'un Jupiter local ?... Ou plus simplement un mésusage, une méconnaissance, des canons de l'art de rédiger ?

Alors, un rappel de l'usage, très facile à trouver sur Internet, quand et si on cherche : Monsieur, monsieur ou M. ?

Monsieur, Madame, Mademoiselle est écrit en entier quand on s'adresse directement à une personne : Chère madame Untel, ... Bonjour Monsieur le Président (Maire), ... Merci, mademoiselle.

M. (et pas Mr), Mme, Mlle, et, au pluriel, MM. (et pas Mrs), Mmes et Mlles est écrit en abrégé quand on parle d'une personne sans s’adresser à elle : Mme Unetelle est venue demander une entrevue, ... Monsieur le Maire (Président), avez-vous reçu Mme Unetelle ?

Pour compléter ... :
* On met une majuscule devant un nom commun ou un titre uniquement pour accentuer sa considération (!) envers quelqu'un, mais ce n'est pas obligatoire, a fortiori quand on ne fait que parler de lui ...
Saynète, pastiche Cyrano, pour exemple :
- Point-presse de M./Mme Communication pour (M./Mme) le/la maire de ...
    Q. (simple) : le/la maire de ... connaît-il/elle les canons de la rédaction ?
    R. (simple) : le/la maire connaît ...
    R. (respectueuse ...) : M./Mme le/la maire a toute compétence ...
    R. (cérémonieuse ...) : M./Mme le/la Maire est au-dessus de tout soupçon ...
* Le titre de civilité mademoiselle est maintenant banni des documents officiels.

Toutes les institutions, privées et publiques, ont des employés dénommés "rédacteurs" ; mais toutes leur ont-elles enseigné l'art de la rédaction ?

mardi 12 janvier 2021

L'école de l'Herboux

Carte postale oblitérée "1910"

C'est la première école "Jules Ferry" de la commune. Mais Calvisson avait créé des écoles communales bien auparavant : on en trouve déjà la trace dans les conseils consulaires de 1590.

Les lois Jules Ferry de 1881 (gratuité de l'école) et 1882 (instruction primaire obligatoire) confortent la commune dans sa décision antérieure de construire une nouvelle maison d'écoles, tout en profitant des subventions ad hoc. Mais le choix de l’emplacement entraîne, en avril 1882, la démission de 6 conseillers municipaux et, par suite, une élection municipale partielle.

Le journal prépotent de ces années, "Le Midi", s'en fit l'écho et les démissionnaires se virent sommés de s'expliquer.
Fut alors publiée une copie de leur lettre de démission, où les griefs peuvent être résumés ainsi : implantation dans "le quartier le plus malsain", où circulent de nombreuses voitures (alors à cheval) pouvant causer de graves accidents, et éloigné du centre de la population (alors entre la place de la Halle et la place du Griffon).
Et fut publiée en même temps la réponse du maire, Émile Lhoustau, contestant toutes ces critiques, promouvant les raisons du choix de sa majorité municipale, et rappelant l'approbation obtenue du conseil municipal dès 1880.

On s'achemina ainsi vers l'élection où seuls les démissionnaires se portèrent candidats.

Le premier tour (le 7 mai) fut décevant : 118 votants sur 655 électeurs inscrits (seuls les hommes avaient alors droit de vote). Et si les démissionnaires firent presque le plein des voix, aucun ne fut élu, pour absence de quorum (1/4 des inscrits) ...

Les électeurs se firent vertement tancer pour leur inertie, par un correspondant du journal dont on ne sait s'il est vraiment de Calvisson ... Et l'idée fut lancée de deux listes concurrentes : celle des partisans de l'emplacement choisi par la municipalité, et celle des démissionnaires opposés à ce choix.

Espérant ainsi "pimenter" le second tour ... Après une réunion commune d'appel au vote, cette seconde liste fut formée ...

Las ! Le second tour, le 14 mai, n'eut pas plus de succès : 133 votants seulement.
Je n'ai pas trouvé les résultats définitifs de cette élection partielle et le journal semble s'en être alors désintéressé.


Les terrains pour construire l'école de l'Herboux furent acquis par la commune le 23 juin 1882. L'école fut ouverte aux élèves, garçons et filles, pour la rentrée 1883 (on travaillait vite alors ...).
Les bâtiments ont "vécu" jusqu'en 2007, aujourd'hui remplacés par des logements et par l'espace associatif.

Le portail de "l'école des filles" a été reconstitué en 2016 sur la Promenade des Pins (photo ci-jointe).

mardi 5 janvier 2021

Une idée pour nos élus ?


Au hasard de mes recherches, j'ai trouvé l'article suivant dans le journal "Le Petit Républicain du Midi" du 21 octobre 1895 :

----- Le public se plaint que l'on  impose telle ou telle denrée. Que dirait-il s'il prenait fantaisie à nos gouvernants, pour équilibrer le budget, de faire payer aux propriétaires de troupeaux de moutons un impôt sur la poussière que soulèvent les dits troupeaux sur une route ?
Cet impôt existait pourtant : les consuls de Nîmes, en 1313, firent réquisition aux officiers du baron de Calvisson de ne point exiger le droit de pulvérage (droit sur la poussière), à Manduel, Bouillargues, Polvellières, Mérignargues, Cayssargues, etc., appartenant à la communauté de Nimes. -----

En 1313, le seigneur-baron de Calvisson est Guillaume de Nogaret, mort le 11 avril, auquel succède son fils Raymond ; il était devenu seigneur des communes mentionnées en 1304 quand il fut établi par Philippe le Bel. Mais ce "droit de passage" avait vraisemblablement été instauré à Calvisson dans des temps plus anciens, peut-être sous la seigneurie des Bernard-Aton, et Nogaret n'aurait alors fait que l'étendre à son fief de Manduel ...

Et sont cités dans cette réquisition des lieux-dits disparus depuis longtemps : Polvellières, sur la commune de Bouillargues, où était une église Saint-Jean déjà en ruines en 1541, et Mérignargues, un hameau sur la commune de Nîmes dont on a la trace jusqu'en 1671 où était une église Notre-Dame (V° Dictionnaire Topographique du Gard de E. Germer-Durand).

Mais pas de risque pour nous de "subir" à nouveau un impôt local de ce genre, même s'il était pertinent. Le jacobinisme (centralisation, bureaucratie et technocratie) de nos institutions, encore plus prégnant depuis quelque temps, interdira toute "fantaisie déviante" à nos élus locaux de proximité immédiate ; ils sont pourtant, bien que trop souvent vilipendés, les plus attentifs et attentionnés aux soucis et besoins des habitants.

* * * * * * * * * *

Il y a peu, j'ai reçu dans ma boîte aux lettres "Bien trier en 2021", le calendrier du tri des ordures ménagères édité par la Communauté.
De la belle ouvrage ! Le document et, surtout, l'extension des "compétences" de la poubelle jaune-recyclage.
Mais question ... Ces compétences nouvelles englobent des contenants (pots de yaourt, barquettes, gourdes souples ...) qui, même vidés, peuvent contenir encore plus ou moins de salissures. Faudra-t-il les laver avant de les mettre dans la poubelle jaune-recyclage, ou pourra-t-on les y mettre ainsi "bruts", au risque de salir le reste, voire la poubelle elle-même ?

J'ergote et chipote mais ...  Ce serait dommage de gâcher ce progrès par un mauvais usage ...